Construction des marchés urbains : Réaménagement des horaires : ça ne fait que commencer !

Dans un article intitulé “Construction des marchés urbains : Une polémique latente à craindre“, publié ce mercredi, 19 juin 2024, votre quotidien attirait déjà l’attention sur ce qui pourrait bien faire l’objet de mécontentement. Et déjà, les premières plaintes n’ont pas tardé. Conséquence, les horaires de fermeture et d’ouverture des nouveaux marchés ont été réaménagés. Seulement que d’autres plaintes ne devraient pas également tarder !

A peine le premier marché urbain mis en service que les bruits de bottes se sont fait entendre. Et les plaintes sont relatives aux horaires d’ouverture et de fermeture. En effet, selon la Directrice générale de l’Anagem, les marchés ne seront ouverts aux usagers qu’à partir de 09h et aux marchands à 08 h et seront fermés aux usagers à 19h alors que les marchands ne peuvent y rester au-delà de 20 heure. Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, des femmes occupantes des nouveaux marchés déplorent déjà cette option de l’Anagem. « A 19h, tu peux donner de l’argent à ta femme pour venir acheter au marché et elle vient trouver le marché fermé.

Ce n’est pas du tout logique…Pour le moment (dans la journée), il n’y a pas le marché comme çà et c’est la nuit, on vend bien » lance une marchande. Et une autre de préciser “ça ne nous arrange pas du tout…A 20h, il y a des gens qui viennent dans le marché. On a fait des prêts pour venir dans le marché, ça ne nous arrange pas…Nous ne sommes pas du tout contentes“. Des plaintes qui ont reçu un écho favorable. Selon les informations de Bip radio, le gouvernement a décidé du réaménagement des horaires d’ouverture et de fermeture. Ainsi, des horaires réaménagés, il ressort que les nouveaux marchés s’animeront désormais de 08H à 21H du lundi au vendredi et de 08H à 20H les samedi, dimanche et les jours fériés.

Si le gouvernement semble avoir réussi à calmer la polémique, elle paraît à peine commencer. La polémique couve toujours. En effet, il est annoncé la mise en service de 20 nouveaux marchés sur les 35 prévus d’ici décembre 2024. Tout semble quasiment prêt pour que les commerçants, autrefois contraints de déguerpir les lieux, y retournent. Seulement à quel prix cette fois-ci ? Quel sera le coût de la location désormais dans lesdits marchés ? Cette question mérite bien d’être posée et tout laisse entrevoir que la décision du gouvernement à propos ne devrait pas laisser indifférente, l’opinion publique. D’ailleurs, le mystère continue d’être entretenu autour du coût des loyers au niveau du gouvernement.

Interrogée dimanche, 16 juin 2024 sur la question sur Bip radio, la Directrice générale de l’Agence nationale de gestion des marchés (Anagem), Eunice Loisel Kiniffo a laissé entendre ne pas pouvoir annoncer un montant alors que les marchands occupent déjà les emplacements dans ces marchés dits urbains. “…nous avons fait des propositions qui ont été soumises à l’autorité et le Chef de l’Etat et son gouvernement vont statuer là-dessus et ça ne tardera pas“ a-t-elle confié. Si cette réponse montre bien une certaine réticence des autorités compétentes à en parler depuis de longs mois, une chose paraît pourtant évidente : les marchands devront débourser plus qu’autrefois.

Le gouvernement craint-il une polémique latente ? De toute façon, il faudra y faire face tôt ou tard. Quel sort sera réservé aux marchands déjà relogés et qui ne pourront s’acquitter de la somme demandée comme loyer et redevances ? Seront-ils expulsés finalement du marché ? D’importants investissements ont été consentis par le gouvernement et il faudra rentabiliser. Ceci devrait impacter le coût de location. Ce qui ne manquera pas de faire jaser !

Ces autres questions qui pourraient faire parler…

En réalité, le coût du loyer ainsi que les autres taxes qui pourraient être perçues dans lesdits marchés impacteront, sans nul doute, les prix des marchandises. Des frais élevés de loyer induiraient une augmentation des prix des marchandises. La conséquence qui en résulterait pourrait bien être la mévente. Les usagers préfèreraient bien s’aligner devant les étalages des quartiers que de fréquenter lesdits marchés. De la probable mévente pourrait se dégager un risque de loyers impayés et d’exclusion du marché. L’autre point reste l’option d’exclure les enfants desdits marchés.

Si pour la Directrice générale de l’Anagem, la présence des enfants n’est pas tolérée dans ces marchés sauf si ces derniers sont juste de passage pour voir leurs parents, il faut souligner que généralement, durant la période des vacances, les enfants préfèrent aider les parents et surtout se faire également quelques sous. Ceci ne devrait pas les empêcher de jeter un coup d’œil à leurs cahiers chaque fois qu’il n’y a pas de clients à servir. La vie n’est pas si rose à tous les niveaux et la présence d’un enfant au marché, en train d’aider sa maman par exemple, ne devrait pas être toujours perçue comme une exploitation. Si la directrice générale de l’Anagem a confié avoir renvoyé des enfants du marché de Cadjèhoun, il est évident que, pour défaut de prudence et de diplomatie, cette injonction, inscrite dans le règlement intérieur du marché pourrait également fait jaser.

A.B

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Source : Matin Libre

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