Des irrégularités notées dans l’exercice de la profession médicale

A la suite d’une opération menée au 2e trimestre de l’année 2024, à travers tous les départements, la Cellule de contrôle et d’inspection des structures de prestation de soins médicaux (CCI-SPSM) a relevé des irrégularités dans l’exercice de la profession médicale au Bénin. Des centres illégaux de santé opèrent encore sur le terrain en dépit des nombreuses actions menées par les gouvernants pour le bien-être des populations.

Au cours du second trimestre de l’année 2024, la CCI-SPSM a procédé à l’actualisation de ses outils de travail. Il s’agit notamment du Guide d’inspection et de contrôle des Etablissements de santé (Es), et du Guide d’investigation et d’analyse des Evènements indésirables (Ei). Le contrôle du respect de normes effectué dans 336 formations sanitaires dont 71 maternités dans la zone sanitaire d’Allada-Toffo-Zè et dans la Commune d’Abomey-Calavi, pendant cette période, a permis de relever des irrégularités. C’est ce qu’a confié le Pr Blaise Ayivi, coordonnateur de la CCI-SPSM vendredi dernier lors d’une conférence de presse. La cellule dont il a la charge, suivant ses explications, a également analysé les causes profondes de « 06 évènements indésirables » ayant conduits à des décès, et notifiés par des plaintes au ministre de la santé.

Pour ce qui concerne la pratique de l’exercice illégal de la profession médicale, quelques irrégularités ont été relevées. « Nous constatons : une exploitation d’un Es sans autorisation d’ouverture et d’exploitation ; des agents de santé qualifiés, voire des médecins qui font des prestations dans un Es sans autorisation d’exercice en clientèle privée ; des professionnels de santé disposant de toutes les autorisations requises pour exploiter un Es mais qui posent des actes sortant de leur cahier des charges ; exemple : mener des activités d’analyses biomédicales dans un cabinet de soins infirmiers ou dans une clinique d’accouchements eutociques ou encore être médecin généraliste et poser des actes chirurgicaux ; des infirmiers et infirmières qui posent des actes médicaux professionnels sans s’en référer à l’ordinogramme ou à un médecin ;des aides-soignants ou aides-soignantes qui font des diagnostics et des prescriptions de médicaments, des Es privés sans enseigne visible ou qui offrent des prestations clandestinement pour ne citer que ceux-là », a expliqué le Pr Blaise Ayivi. A l’en croire, de janvier 2023 à mai 2024, la cellule qu’il coordonne a dénombré au cours de ses opérations sur le terrain, 38 cas d’exercice illégal de médecine dans les départements de l’Atlantique et du Littoral. La fermeture des centres en cause a été décidée, et des poursuites judiciaires contre les contrevenants.

F. A. A.

Source : 24 HEURES AU BENIN

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