Présumé désamour entre Talon et Boko : Paix apparente ou trompe-l’œil ?

Alors qu’un calumet de la paix a été annoncé entre Patrice Talon et Olivier Boko, les affidés de ce dernier continuent de titrer à boulet rouge sur le code électoral pourtant prôné par le Chef de l’État. Au point de se demander si cette paix est véritable ou s’il s’agit d’un stratagème pour mieux implémenter le présidentiable dans l’opinion.

Tout sauf Olivier Boko ? C’est la tendance à laquelle l’opinion publique est train d’être habituée depuis quelques mois, que la candidature de l’homme s’agite. Pendant que ses hommes et lieutenants sillonnent tout le pays pour lui préparer le terrain de la présidentielle de 2026, d’autres constatations renseignent sur une hostilité probable, à cette idée. En premier semble-t-il, Patrice Talon, l’ami de tous les jours d’Olivier Boko, paraît contre cette candidature. Alors que plusieurs rumeurs estiment que l’ancien magnat du coton l’a clairement signifié lors de certaines réunions politiques privées avec ses partis politiques, cette opposition à la candidature de son ami personnel est arrivée à son summum. En témoigne d’ailleurs la révision du Code électoral qui vient ainsi durcir les conditions d’éligibilité à toute présidentielle au Bénin.

Au même moment qu’il se susurre tout ce brouhaha qui a divisé ainsi les deux partenaires d’affaires de longue date, d’autres indiscrétions ont fait état de ce qu’ils ont finalement fumé le calumet de la paix. Une assertion non moins fausse, puisque les deux alter ego ont renoué avec les voyages d’ensemble. Alors donc que tout semble revenir au calme, le même code électoral révisé continue de fâcher les disciples de l’homme d’affaires qui nourrit des ambitions présidentielles. Après l’ancien Ministre Oswald Homeky à qui continué de jeter les pavés dans la marre, c’est au tour de Jean-Eudes Mitokpè du Mouvement Ob 26, de réitérer la confusion à propos de l’entente entre les deux amis.

« Rien n’est joué sur le code électoral (…). Nous sommes encore à deux ans de l’élection, et il est inadmissible que ce qui s’est passé en 2019 se répète à nouveau dans ce pays (…). Aujourd’hui, nous savons que le Président de la République ne veut ni de Olivier Boko ni de Johannes Dagnon, et beaucoup d’autres également », va-t-il marteler au détour d’une conférence de presse animée ce 17 juin. Dans cet atmosphère où ça se dit, se redit et se dédit, il est ainsi difficile de cerner si c’est l’éventualité d’une candidature ou non d’Olivier Boko qui constitue le nœud de la pomme de discorde entre leurs états major. Autrement dit, tout semble et s’assimile à un jeu très proche d’une certaine victimisation.

Quand on sait qu’il s’agit d’un stratagème qui a souvent marché à ceux qui se présentent comme victimes d’un pouvoir en place, se retrouver dans une telle position pour enfin attirer la sympathie du peuple et pousser loin sa côte de popularité doit être une bénédiction pour tout potentiel candidat. Est-ce à cela assistent les béninois? D’autant plus que Patrice Talon et Olivier Boko continuent de cheminer, il n’y a normalement pas de raison pour que ses bien-aimés se rebellent contre les réformes politiques en cours. La fin de ce méli-mélo si c’en est un, n’est pas pour demain. Vivement 2026.

J.G

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