Redevances dans les nouveaux marchés : De l’assurance avant l’orage ?

Si le mystère entretenu autour des redevances à payer pour les emplacements dans les marchés modernes reste incompréhensif, des indicateurs semblent montrer qu’une polémique couve, selon plusieurs observateurs. Et en réponse à cette préoccupation, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji s’est voulu rassurant. Suffisant pour faire taire la polémique ?

Selon le porte-parole du gouvernement, les marchands n’ont aucune inquiétude à se faire quant aux redevances à payer pour les emplacements dans les nouveaux marchés. A en croire Wilfried Houngbédji, les spéculations et autres informations distillées à propos dans l’opinion sont loin de refléter la position du gouvernement.   « Ce que je peux vous dire, c’est que ce que nos mamans, nos papas, nos frères… ce qu’ils vont payer est largement en deçà de la somme de 50 000 f voire 100 000 Francs », a-t-il déclaré, dans des propos rapportés par des médias locaux.

Et de souligner, selon les mêmes sources, que le processus de fixation des redevances se fera de manière participative avec les commerçants, en particulier les femmes. Ainsi, l’Agence nationale de gestion des marchés (ANaGem) consulterait déjà les commerçants sur les conditions d’ouverture, les horaires et le règlement intérieur des marchés. Si la décision finale n’est pas encore prise, le Porte-parole du Gouvernement a annoncé que les redevances n’excéderont pas 20 000 francs CFA par mois, renseigne un média local.

« Pour l’instant, leur proposition elles-mêmes (les bonnes dames) tourne autour de 300 f, 400f, 500f voire 600f par jour. Avec ça, on n’atteint même pas encore 30.000f le mois. Je peux vous dire que ça n’atteindra pas les 30.000f par mois et ça ne risque pas d’aller à 20.000f », a-t-il annoncé. Voilà qui est assez rassurant ! Seulement que les craintes demeurent étant donné qu’aucune décision officielle n’a toujours été prise par le gouvernement à ce sujet. En effet, ces nouveaux marchés dits « urbains » et répondant aux standards modernes sortent des sols dans la capitale économique et dans plusieurs localités du Bénin. Et une chose paraît pourtant évidente : les marchands devront débourser plus qu’autrefois.

D’importants investissements ont été consentis par le gouvernement et il faudra rentabiliser. Ceci devrait impacter le coût de location.  Bâtis en charpente métallique à l’allure pyramidale, lesdits marchés seraient adaptés aux standards modernes en matière de centre commercial dans l’optique d’offrir des espaces modernes pour un commerce dans des conditions sanitaires appropriées. D’architecture de type R+1 et disposant d’un vaste hall d’entrée et des hangars tout autour du bâtiment, ces marchés disposent de places confortables avec des capacités d’accueil doublées voire triplées.

Le coût de réalisation de ces marchés qui s’étendent sur environ 92000m2 serait estimé à 32 milliards de FCFA. Un important investissement et il n’est pas à exclure que le loyer connaisse une augmentation. Dans un contexte actuel de morosité économique et de cherté de la vie, plusieurs commerçants, faute de moyens et de capital conséquent, pourraient bien renoncer à s’y installer. Et les assurances du porte-parole du gouvernement ne peuvent qu’apaiser les cœurs en attendant. Vivement !

A.B

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Source : Matin Libre

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